23/02/2013

Die Hard : Belle Journée Pour Mourir (2013) ★★★★☆☆☆☆☆☆ 4.5/10

« Les papis de l’action », voilà comment certains les ont baptisés à la sortie de The Expendables dont le troisième volet est désormais sur les rails. Ce début d’année 2013 a pour caractéristique de nous offrir le retour des plus grandes figures du cinéma américain des années 80 dans leur genre de prédilection : le film d’action. En janvier, Arnold Schwarzenegger a repris du service après plusieurs années à gérer la paperasse derrière son large bureau de Californie. Bientôt Sylvester Stalone reviendra avec du plomb dans la cervelle mais depuis mercredi, c’est à Bruce Willis de dynamiter encore plus les vestiges du cinéma couillu des années Reagan.


Les anciens volets de la franchise se caractérisaient par leur capacité à jouer et à tirer profit de leur environnement (l’immeuble dans le premier, l’aéroport dans le second, et tout New York dans le troisième) ; ici, l’intrigue nous mène à une pauvre usine de Tchernobyl désaffectée, toute en numérique !

John MacClane en a vu de belles ! Des terroristes à la petite semaine à ceux organisés de l’Europe de l’Est en passant par ceux de l’ère numérique, MacClane les a tous renvoyés chez eux, les pieds devant. Avec ce nouveau volet, l’inspecteur MacClane s’offre un ticket pour la Russie afin de retrouver son fils auquel il n’a pas parlé depuis un bon nombre d’années. Il apprend que ce dernier est un agent de la CIA hautement qualifié qui doit empêcher un vol d'armes nucléaires. Ils doivent affronter la mafia russe ensemble et faire face à un ennemi sur le point de déclencher une guerre. Une Belle Journée Pour Mourir en perspective donc.

Envoyer MacClane à l’étranger, voilà une bonne idée pour redynamiser une franchise vieille de près de 30 ans. Un père et son fils en mal de communication, un héritier aussi couillu que son paternel mais aux méthodes encore trop by the book et de grands méchants russes, autant de composants d’une vodka potentiellement explosive (ça plaira à Willis l’actionnaire). Mais si MacClane a de la bouteille, peut-être trop finalement, c’est presque avec la même gueule de bois que le Bruce d'Une Journée en Enfer que le spectateur pourrait sortir de la salle. Si le scénariste nous envoie à Moscou, c’est avec toute l’imagerie « nanarde » des séries B période guerre froide dans nos bagages. Uranium, armes de destruction massive : Mother Russia dans toute la splendeur que lui confère le cinéma d’action américain. Bienvenue à la fête camarade ! A croire que le scénariste à l’instar de son héros lors de sa visite de la capitale Russe, a utilisé le guide du scénario pour idiot. Dans leur nouvelle aventure, MacClane père et fils se rendront jusqu’à Tchernobyl sans soucier de se parer de la tenue, pas très badass il est vrai, qui leur permettrait d’envisager sereinement et en pleine forme leurs prochaines aventures.


 Les effets numériques sont ultra-présents dans ce nouveau film et on regrette (et on fait bien) les effets spéciaux d’antan, le sang qui tache et le verre qui coupe !
Les grossièretés sont légions dans ce nouvel épisode qui pâtit, comme le précédent, d’un méchant pas très méchant finalement, contrairement à ceux que les anciens épisodes avaient su offrir. Désormais la mode chez les bad guys est à l’excentricité (Le Joker de The Dark Knight ou plus récemment le némesis de 007 dans Skyfall). Pour le coup, le méchant, qui n’est en fait qu’un simple homme de main d’un autre grand méchant russe, confie ses anciennes aspirations de danseur face à deux MacClane un moment sous son joug, le tout en croquant dans une carotte ! Mais il y a un (piètre) double jeu d’un autre personnage qui se révèle ensuite être le véritable homme à abattre (n’oubliez surtout pas sa fille !)
Les anciens volets de la franchise se caractérisaient par leur capacité à jouer et à tirer profit de leur environnement (l’immeuble dans le premier, l’aéroport dans le second, et tout New York dans le troisième) ; ici, après une poursuite explosive dans Moscou, l’intrigue nous mène à une pauvre usine de Tchernobyl désaffectée, toute en numérique !

Ce cinquième volet démontre une nouvelle fois que la technologie n’est vraiment pas le truc de MacClane. Après s’être échiné à resister aux avancées technologiques dans les deux premiers épisodes (son aversion et sa méconnaissance des nouvelles techniques de communication en général), le quatrième volet plaçait ce joueur analogique dans un monde tout numérique et le film adoptait au passage les (mauvaises) manies de la réalisation contemporaine des films d’actions et c’est toujours le cas dans ce Die Hard : A Good Day To Die Hard. La caméra tremble sans arrêt et ce le plus près possible des personnages, le montage est épileptique, à croire que désormais la tension ne peut passer que par un camera-man atteint de Parkinson ! Les effets numériques sont ultra-présents dans ce nouveau film et on regrette (et on fait bien) les effets spéciaux d’antan, le sang qui tache et le verre qui coupe !
Les grossièretés sont légions dans ce nouvel épisode qui pâtit, comme le précédent, d’un méchant pas très méchant finalement, contrairement à ceux que les anciens épisodes avaient su offrir

Abordons les points positifs tout de même ! Le duo Bruce Willis – Jai Courtney fonctionne plutôt bien quand papa prend les devants. Le rôle de J’en-ai-vu-d’autres-mon-petit va à ravir à un Bruce quelque peu vieillissant. Quelques punchlines font mouche, d’autres tombent à l’eau (« Putain, je suis en vacances ! » ). La scène finale sous un soleil couchant au ralenti, bien trop emphatique pour fonctionner, achève le film sur une énième note négative. Pour autant, si le prochain volet se fait, j’irai le voir, toujours amateur de cette figure sympatoche et cool qu’est John MacClane.

Bruce Willis n’était pas opposé à un 6ème opus. Sa qualité scellera la saga Die Hard (3 bons / 3 très moyens ?) et des conditions seront à respecter : utiliser un pied pour la caméra et rappeler McTiernan (et les anciens scénaristes.


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